Nous avions été clairs: nous ne partirions pas du Japon sans avoir vu le Mont Fuji. Situé à deux heures de Tokyo en transports en commun, ce volcan particulier en impose! C’est un lieu très touristique et nous avions fait le choix de ne pas en faire l’ascension, mais plutôt de l’admirer de plus loin. On voulait également tenter l’expérience d’un bain public avec vue sur le Mont Fuji: on vous raconte cette folle journée hors de Tokyo.
Comment se rendre au Mont Fuji?
Pour la petite histoire, on s’était levé très tôt pour pouvoir prendre un bus en direction du Mont Fuji. Le prix des bus est beaucoup moins élevé que celui des trajets en train. On débarque à la gare de Shinjuku à 7h du matin, galérant dix minutes à trouver le bon guichet. La vente de tickets et les départs des bus se font dans un autre bâtiment de l’autre côté de la route par rapport à l’endroit où on se trouvait. Une fois le bon guichet trouvé, nous avons une chance inouïe: pas de queue! Mais la salle d’attente est bondée. Je demande 5 places pour le Mont Fuji dans le prochain bus. Le guichetier (Robert), impassible, m’annonce que ce bus est “sold out” (complet). Nous demandons à quelle heure part le prochain, et voilà que Robert nous énumère chaque horaire suivie d’un “sold out” tel un robot bien programmé. “7h30, sold out. 7h45, sold out. 8h30, sold out.” Pas de bus disponible avant 11h! Et aucune garantie pour le retour. Il a fallu se faire une raison: nous prendrons le train, peu importe le prix. Mais nous verrons le Mont Fuji aujourd’hui!
Nous avons donc pris le train tous les cinq et côte à côte pour la modique somme de 3710 jpy (30€ par personne). Sur la route, les paysages changent, la campagne japonaise se dévoile et le Mont Fuji pointe le bout de son nez. Rien que pour le trajet, ça vaut la peine de prendre le train.
Les bus pour le Mont Fuji: Compagnie Fuji Express depuis la gare de Shinjuku = 1700 jpy (arrêt pour la pagode: Arakura Sengen)
Les trains pour se rendre à la pagode: De Shinjuku à Otsuki (Chuo Line) > changement à Otsuki pour Shimoyoshida (Fujikyuko Line) = 3710 jpy
– Pour continuer jusqu’au Mont Fuji: de Shimoyoshida à Mont Fuji Station = 220 jpy
Chureito Pagoda
Cette pagode rouge au milieu des cerisiers se trouve en face du Mont Fuji et offre une vue inégalable sur le volcan. Mais la vue se mérite, il faut monter les nombreuses marches qui mènent à ce sanctuaire bouddhiste. Depuis la gare de Shimoyoshida où le train nous a déposé, nous prenons le chemin vers la pagode de Chureito et entamons la montée. Nous étions trop en avance sur la saison pour pouvoir admirer les arbres en fleur, mais l’émotion était bien là face à ce si beau spectacle, une fois en haut. Le Mont Fuji juste sous nos yeux, on y était, les gars!
Yamanakako
Après plusieurs heures d’admiration, nous commençons enfin notre descente et regagnons la gare de Shimoyoshida à pied. Nous prenons le train pour la Mont Fuji Station, puis un bus (le n°136) jusqu’à l’arrêt Hananomiyako koen iriguchi (à tes souhaits!) à Yamanakako. Nous voilà au milieu de nulle part au bord d’une grande route, à la conquête de ce fameux Onsen aux pieds du Mont Fuji. Bon, et puisque les jolis paysages, ça creuse, nous nous arrêtons dans un petit restaurant local en bord de route. Le menu unique est en japonais, alors on passe à la technique du “je copie sur mon voisin pour savoir ce que je mange”. Nous indiquons les assiettes des locaux déjà servis en guise de choix, et nous n’avons pas été déçus; plutôt même agréablement surpris de cette cuisine familiale et typique.
Benifuji: Onsen avec vue sur le Mont Fuji
Le Onsen Benifuji se trouve de l’autre côté de la route, dans un endroit plutôt reculé, à quelques pas du restaurant. Nous arrivons devant un grand bâtiment, sur un parking immense (quasi vide). Le lieu nous rappelle vaguement l’entrée d’un hôtel un peu naze au Vietnam. Nous entrons, enlevons nos chaussures, payons nos tickets à la machine (l’entrée coûte 800 jpy), puis nous nous séparons: les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Pendant une heure, nous ne nous verrons plus. Nous sommes les seuls touristes européens, peut-être bien les seuls touristes tout court. La moyenne d’âge doit être de 50 ans, on a l’impression d’être venus en cure thermale avec un bus de jeunes retraités mais l’endroit est très cool. Il est possible de se restaurer sur place avant ou après le bain. Dans les vestiaires, on se déshabille (entièrement). Bien-sûr, il faut prévoir sa serviette; des sèches-cheveux sont disponibles sur place. Puis on entre dans la salle des bains qui comporte trois bassins: un jacuzzi à 38°, un bain froid et un bain à plus de 40°.
Le rituel du Onsen commence par une douche que l’on prend assis sur un petit tabouret. Puis on choisit son bain, tiède, chaud ou froid, passant de l’un à l’autre, jamais plus de dix minutes. La vue est dingue à l’intérieur: le Mont Fuji est tout près! Mais c’est surtout l’extérieur qui nous intéresse. Par un petit escalier, on accède à deux bassins en plein air: l’un à 45° et l’autre à 37° alors qu’il fait entre 5 et 8° dehors. Caro et moi nous retrouvons là, au chaud dans un bain avec d’autres femmes, nues comme des vers sans jugement ni regards indiscrets, face au Mont Fuji, qui petit à petit se recouvre de brouillard. On est juste bien.
Site Internet du Onsen: benifuji.co.jp
On est ressorti détendus comme jamais de cette expérience inoubliable. Peut-être pas le meilleur Onsen (il y en a plein d’autres), mais cet endroit en valait la peine: même sans réserver à l’avance nous avons eu de la place, il y avait peu de monde et c’était paisible. Rien à redire, c’était top (Merci, Ben, pour l’idée!). Malheureusement, nous n’avons pas pu prendre de photos des lieux, mais je vous invite à aller voir la page facebook du site, pour avoir un petit aperçu.
Un Onsen est un bain public dont l’eau provient d’une source thermale. C’est ce qui en fait la différence avec le sento qui lui est plutôt un bain public “de quartier” que l’on peut trouver dans certains hôtels situés en ville. Il existe également des sentos pour les pieds (des bains de pieds publics). |
Retour à Tokyo
Bon quand même, faut qu’on vous raconte le trajet du retour! Parce qu’en fait on n’avait pas de réservation, et qu’on pensait prendre un bus comme ça, juste en faisant coucou! C’est un peu ce qu’on a fait au final. On s’est rendu à pieds au bord du lac Yamanaka. Normalement il y a un guichet pour acheter des tickets de bus, mais celui-ci était fermé. Nous avons attendu à l’arrêt de bus et avons stoppé tous les chauffeurs qui passaient par là. Evidemment, tous étaient complets jusqu’à ce qu’il y en ait un qui nous dise: “j’ai deux places”. On a refusé, et puis on s’est senti bêtes en voyant le bus repartir: deux places, c’est toujours ça de moins dans le prochain bus qui aura peut-être 3 places, non? Alors on décide de faire le trajet séparément si l’occasion se présente. Mais par chance, après une heure d’attente dans le froid et l’inquiétude de ne pas pouvoir rentrer sur Tokyo, un bus quasiment vide s’arrête et nous embarque (nous avons déboursé 2050 jpy chacun, soit 16,60€). Se rendre au Mont Fuji sans réserver, c’est possible, mais il faut s’armer de patience et savoir rester dans le doute jusqu’à la dernière minute…
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Waw, c’est magnifique ! Ça donne envie d’y être tiens ! Mieux que le hammam à Grenade :p
Bisous des Philippines, je t’aime 😉
coucou ma soeur!
j’avais adoré aussi le hammam à Grenade. C’est différent.
bisous, et profite bien!
Je t’aime
coucou
une merveille ce Mont Fuji
bisous MéMé
Coucou, oui magnifique ! Bisous
Cette pagode nous fait rêver! Avec les cerisiers en fleurs ça a l’air féérique (des amis l’ont faite pr le hanami!).
De notre côté nous étions allés faire du vélo autour d’un lac pour voir le Mt Fuji + petite rando.
Bisous les amis
Oui, avec les cerisiers ça doit être vraiment beau… mais on reste réticents à visiter le Japon pendant cette période. (Trop de monde).
Bisous à vous !
Ah oui ça c’est sûr il y en a du monde… mais normal quand c’est beau non? En fait il y a surtout beaucoup de japonais dehors à pique niquer et fêter le hanami.
Et ça vaut vraiment le coup je trouve!
Vous y reviendrez peut etre
oui, évidemment! C’est normal! Mais on a apprécié le Japon hors saison aussi, je veux dire par là qu’il n’y a pas besoin d’attendre la saison des cerisiers pour s’y rendre, au contraire, puisqu’il y a beaucoup de monde à cette période. Mais en tout cas, c’est à voir, c’est clair!