Philippines: l’île de Malapascua

Les Philippines, dernier pays (et destination imprévue) de notre tour du monde! Nous avons longuement hésité avant de se décider pour de bon. Mais les récits de voyageurs sur ces îles paradisiaques nous donnaient vraiment envie d’y poser nos sacs à dos et d’aller se dorer la pilule sur des plages de sable blanc, de voir des tortues, et d’aller à la rencontre des philippins qui semblaient tellement adorables! C’est donc désormais chose faîtes, et nous allons, à travers quelques articles, vous raconter les dernières aventures de ce voyage extraordinaire.

On vous disait qu’on avait longtemps hésité à se rendre aux Philippines, puisque certaines parties de l’archipel sont gouvernées par l’état islamique. Les tensions politiques sont palpables sur différents territoires du pays, ce qui a bien failli nous faire changer d’avis au dernier moment, avec la publication de messages comme celui-ci sur le site de France Diplomatie:

Mais nous sommes des petits fous, et on avait déjà les étoiles plein les yeux en rêvant de tortues toutes les nuits. Et puis un peu de soleil après trois semaines de flotte à Taiwan, ça ne nous ferait pas de mal, avant notre retour en France, non? C’est ainsi que nous avons embarqué pour un vol Taipei-Cebu ! Notre destination: Malapascua, dans les Visayas !

L’arrivée sur Malapascua Island

Pour se rassurer, nous avions décidé de tout planifier pour notre arrivée aux Philippines: nous avions réservé une voiture qui nous conduirait à l’embarcadère pour Malapascua. Chauffeur, bateau et premières nuits d’hôtels: tout était déjà réglé. A notre arrivée à Cebu, nous passons la traditionnelle douane pour récupérer nos visas, puis nous récupérons nos bagages. Notre chauffeur nous attendait, mais avant de le rejoindre nous devions faire deux choses: retirer de l’argent, et acheter des cartes SIM. Nous tentons un premier distributeur, mais ça n’a pas fonctionné ni pour nous, ni pour d’autres voyageurs. Nous retentons notre chance sur un second. Cette fois-ci, ma carte est passée, mais pas celle de Nico. Heureusement que nous étions prévoyant et que nous avions trois cartes bancaires sur nous! (on vous explique tout ça dans cet article). Avec l’argent retiré, nous achetons une carte SIM chacun, et rejoignons notre chauffeur qui nous attendait depuis un moment. Tout se passe à merveille malgré cette petite frayeur de carte bancaire. Notre chauffeur parle un petit peu anglais et nous discutons. A la radio, des musiques locales, un air de fête. Nous contemplons ce qui nous entoure. Tout est tellement différent de l’Asie du sud-est, et de la Chine! Dès les premières heures sur le territoire philippin, c’est le dépaysement total. Nous nous remettons tant bien que mal de nos émotions, et malgré toutes les appréhensions que nous avions avant d’arriver, nous sommes heureux, et savons déjà que nous avons fait le bon choix en n’annulant pas notre vol.

La nuit tombe, nous avons parcouru 130 kilomètres en quatre heures (en bus, c’est deux fois plus long). Nous arrivons à l’embarcadère de Maya Old Port où nous attend l’équipage du dernier bateau pour Malapascua. Plusieurs voitures arrivent en même temps que la notre. Des jeunes hommes déchargent le coffre de nos sacs-à-dos. Ils nous réclament un pourboire, ce que nous refusons poliment sous les conseils de notre chauffeur. Non pas que nous soyons radins, mais nous n’avons quasiment jamais donné de pourboire pendant le voyage, et ce n’est pas parce qu’il touchait à sa fin que nous allions commencer. Un groupe de philippins et un autre de taïwanais embarquent avec nous sur un petit bateau à moteur. C’est marée basse, et nous devons atteindre le catamaran qui nous attend plus loin. Parmi l’équipage, des enfants. Et ce sont eux qui nous aident à monter à bord. Ils ont l’air de se moquer de nous – enfin surtout de notre piètre agilité. La traversée dure une bonne demie-heure. Au loin, un orage éclate.

Nous arrivons à Malapascua, sur Logon beach, face à l’hôtel Kokay’s Maldito. Il se fait tard, et nous avons faim. Nous nous y restaurons avant de se mettre en route pour trouver notre hôtel à nous, car ce n’est certainement pas dans un resort que nous avons réservé notre nuit. Nous, nous dormons au Chaniva-Joy Island View Appartements qui se trouve au milieu de l’île et nous n’avons clairement pas envie de nous aventurer dans le noir sans repère. Nous montons donc avec deux chauffeurs de motos-taxis. En fait, à Malapascua, tout le monde peut devenir votre chauffeur. Il suffit de se rendre dans la petite épicerie (celle qui a une télévision) entre le Slam’s Garden Resort et la plage de Logon. En face se trouve un parking où les habitants garent leurs motos. Pour 40 pesos, chacun peut vous emmener d’un bout à l’autre de l’île. C’est un moyen assez convivial de se déplacer. Et c’est comme ça que les habitants de l’île se déplacent aussi.

Notre hôtel se trouve au milieu de la forêt, et nous découvrons le lendemain matin que nous avons vue sur la mer. Un vrai coup de coeur, cet endroit! Perchés au-dessus des arbres, nous avons eu le droit chaque matin à nos petits pancakes. Nous avions même une petite cuisine pour faire nos propres repas! La famille qui nous a logé est adorable. On recommande vivement les lieux!

La terrasse

Le petit-déjeuner

La vue depuis la terrasse

Malapascua, petite île tranquille

Après notre première nuit sur l’île, nous nous réveillons avec un soleil splendide. A Malapascua, il a fait beau tous les jours. Il y avait de l’orage au loin chaque soir, mais c’est arrivé seulement une nuit qu’il ne vienne jusqu’à nous. Pour notre première journée, nous avons déambulé dans les rues, à la découverte de cette petite île si tranquille. A Malapascua, tout le monde se connait, c’est un peu comme une grande famille. Nous passons devant de jolies petites maisons, de fortune certes, mais des maisons quand même qu’on trouve surtout dans les terres. Certains habitants possèdent des fermes. La plupart des hommes ont des bateaux pour pêcher ou pour divertir les touristes. Sur les côtes, quelques boutiques à souvenirs et des clubs de plongées (et/ou autres activités touristiques) sont venus s’implanter là pour faire marcher l’économie locale. Quelques épiceries, des restaurants locaux (dont une gargote à hot dogs: Nicey Burger Junction. On a testé, ils très bons!), mais aussi des hôtels et des restaurants à touristes bordent les plages de l’île. Nous sommes perplexes quant à l’avenir de cet endroit. Mais nous nous y sentons déjà très bien.

Plonger avec des requins! 

On le disait au-dessus, on trouve quelques clubs de plongée à Malapascua. C’est d’ailleurs l’une des attractions pour laquelle la plupart des touristes viennent sur l’île. Car dans les profondeurs de Malapascua, on peut apercevoir des requins-renards, une espèce qui vit dans les eaux tropicales, mais qui aime les basses températures. C’est pourquoi on peut les observer à environs 30 mètres, lorsqu’ils remontent progressivement des eaux très profondes pour le nettoyage quotidien de leur peau et de leurs dents. Évidemment, on ne voulait pas rater ça! Il faut être certifié pour pouvoir plonger à cette profondeur. Je n’ai donc pas pu le faire, mais j’ai quand même accompagné Nico sur le bateau. A cinq heures du matin, pour notre deuxième jour sur l’île, nous étions à bord du bateau avec le club de Thresher Shark Divers. Le soleil commençait à peine à se lever. Nous retrouvons les touristes taïwanais avec qui nous avions fait la traversée depuis l’embarcadère jusqu’à Malapascua. Ils ne sont venus sur l’île que pour ça! Je filme Nico qui enfile sa combinaison, et immortalise ces petits moments qu’il n’oubliera jamais. Pendant que les autres plongent, je profite du levé du jour, et fait la rencontre d’un oiseau surprenant: un cuckoo-dove brun, autrement dit, une espèce de pigeon marron. Il est resté sur le bateau tout le temps de la plongée.

Nico a adoré sa plongée. Il n’était pas certain d’apercevoir des requins (la veille, les plongeurs n’ont pas eu cette chance). Et bien cette fois-ci, ils ont été servis! Ils ont dû en voir une dizaine, en plus d’autres espèces comme des anguilles jardinières et des barracudas. Il m’a ramené plein de vidéos en souvenir, en voici d’ailleurs une capture d’écran, franchement c’est à couper le souffle!

La plongée avec les requins, c’est vraiment une activité à faire. Il faut être certifié, mais si vous ne l’êtes pas, vous avez toujours la possibilité de passer les niveaux PADI sur place. Cependant, il faut prévoir plusieurs jours de formation. (au moins quatre jours entiers, ce que nous n’aurions pas pu avoir).

Les plages et les fonds marins

On continue notre exploration de l’île. Nous avons posé nos serviettes sur à peu près toutes les plages, puisque les principales activités de ce séjour aux Philippines se résumaient sans peine au snorkeling et au farniente! La première plage que nous avons trouvé se trouve au nord ouest. Elle est assez facile à reconnaître puisqu’au milieu de l’eau se trouve cette énorme caillou. Nous avons exploré un peu le pourtour de ce rocher. Les fonds sont jolis, il y a énormément de poissons, mais ça reste un endroit assez vaseux. On ne sait pas si c’est à cause de la chaleur épouvantable ou de la saison, mais l’eau devenait vite trouble à cause de la vase. En plus de ça, plonger dans l’eau n’a rien de rafraîchissant. Les courants sont chauds, et ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable.

Un autre endroit a attiré notre attention: il s’agit de cette petite crique entre deux grandes plages où sont échoués la plupart des bateaux lorsqu’ils ne sont pas en mer. Il faut marcher un peu les pieds dans l’eau avant d’atteindre cet endroit. On conseille par contre de bien déposer toutes les affaires en hauteur, car quand la marée monte, ce petit banc de sable disparaît!

A Malapscua, on n’a pas toujours été conquis par les fonds marins. L’eau était assez trouble si on s’éloignait trop du bord. Par contre on a vu un nombre incalculable de petits Némo! On se souviendra toujours de ce poisson-clown qui défendait son petit caché dans son anémone… C’était vraiment trop adorable. On a aussi croisé des petites méduses. Elle sont jolies, mais mieux vaut rester éloigné de ces petites bêtes.

En sillonnant les routes de notre île, nous découvrons les sentiers qui la traversent et qui ne longent pas la côte. Nous passons d’abord par le Threshercove Resort hôtel où nous nous restaurons. C’est un hôtel de luxe qui a son propre club de plongée et sa plage privée. Si vous avez les moyens, on vous conseille vraiment cet endroit, c’est magnifique… Nous passons ensuite à travers le petit village de Bool où vivent des familles d’éleveurs de coqs de combats. Nous longeons les maisons et échangeons quelques sourires avec les villageois. Nous montons sur une butte, et derrière cette butte ce cache une magnifique plage. Nous nous arrêtons pour une séance baignade et bronzette. Après quoi nous reprenons notre route et arrivons au pied d’un ancien resort abandonné. L’endroit est splendide. Ensuite, il a fallu se faufiler entre les barbelés des terrains privatisés pour atteindre une seconde plage, un peu plus animée cette fois-ci car de nombreux pêcheurs y laissent leurs bateaux. Sur ces trois plages, deux points communs: le sable blanc et l’eau turquoise. Le paradis…

La plage cachée après avoir traversé le village de Bool

Dans la continuité, le resort abandonné

Et enfin, la plage des bateliers.

En revenant sur nos pas pour retourner à Chaniva, en bas de la route, après avoir passé le chemin de terre qui mène à l’hôtel, il y a cette plage-ci où nous avons passé la plupart de nos fins de journée à contempler le coucher du soleil. C’est une plage minuscule, mais c’est aussi de là que certains pêcheurs partent en mer pour la nuit. Un chouette moment d’observer ces modes de vie qui nous rappellent l’île de Koh Tonsay au Cambodge pour laquelle on était totalement tombés amoureux…

Vous voyez, il y a comme un air de vacances à cette fin de voyage: coucher de soleil, plages de sable fin, farniente… Malapascua fut un coup de coeur: on s’y sentait vraiment bien, les habitants sont adorables, serviables, et on a l’impression qu’ils sont un peu eux aussi mode “vacances” tous les jours. L’important pour nous, c’est d’avoir profité tout en respectant l’environnement (à part la plongée, nous n’avons fait aucune activité touristique), nous avons acheté notre matériel de snorkeling aux petits vendeurs locaux, mangé dans les petites gargotes, et le moins possible dans les gros restaurants d’européens. Nous nous sommes ravitaillés aux petites épiceries du coin où nous avons trouvé des boîtes de thon toutes poussiéreuses, mais qu’importe, ça nous a fait plaisir de faire nos courses là-bas. On a toujours essayé de faire du tourisme durable et de voyager responsable, mais encore plus sur ce tout petit territoire, c’est important. Prochaine destination aux Philippines: l’île de Siquijor!

Infos Pratiques
Logement: Chaniva-Joy Island View Appartements, 1000 pesos/nuit. 200 pesos pour le petit-déjeuner. Vue sur la mer, kitchenette et terrasse. Un vrai bonheur!

Plongée avec les requins: Nous avons plongé avec Thresher Shark Divers: 2400 pesos la plongée.
Dans l’ensemble, Nico était satisfait, mais petit bémol, ils ne proposent pas grand chose pour les personnes non certifiées, à part passer l’Open Water. C’est dommage…

Transports:
De l’aéroport de Cebu à Malapascua: 2300 pesos pour le trajet en voiture et le bateau. C’est le club de plongée qui a organisé ce trajet lors de notre réservation pour les requins.
Motos-taxis: 40 pesos.
Il est possible de louer des motos sur l’île, il suffit de demander aux personnes qui vous logent.

Se restaurer:
Mr Kwiz: un petit restaurant qui ne paye pas de mine mais où les plats sont délicieux.
Nicey Burger Junction: petite gargote à hot dogs. Un régal!

One thought on “Philippines: l’île de Malapascua

  1. coucou
    quelle chance d’avoir vu le petit némo…
    c’est un voyage qui ce termine bien et
    je vous souhaite de pouvoir en faire beaucoup dautre
    gros bisous….

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