Retour du monde: notre bilan six mois après

Nouveaux bretons

Été 2015, nous annonçons à nos familles que nous voulons faire un tour du monde. Septembre 2016, nous décollons vers notre premier pays: les Etats-Unis. S’en est suivi un long périple de plusieurs mois dans lequel nous nous sommes enrichis des différentes cultures locales, des coutumes, de visites en tout genre… Mais ce fut un défi de taille où nous avons beaucoup appris de nous-même, sur nous et sur notre couple. Aujourd’hui, on vous fait part d’un bilan un peu spécial, six mois après notre retour en France.
Que s’est-il passé depuis le voyage? Qu’en avons nous tiré, finalement? Voulons-nous toujours voyager? Les réponses dans cet article !

Avant toute chose, si ce n’est pas encore fait, nous vous invitons à lire notre bilan du tour du monde qui traite du budget, de ce qui nous a plu, des pays que nous avons visités… etc. Cela vous donnera dors et déjà un bon résumé de notre manière de voyager. Nous tenons aussi à préciser que c’est Elise qui rédige cet article, voilà pourquoi c’est plutôt son ressenti que vous allez retrouver dans les paragraphes suivants (même si nous avons sensiblement le même à bien des égards). 

Le retour à la réalité

Pour rappel, nous avons terminé notre tour du monde par les Philippines, mais c’est en Belgique que notre dernier avion s’est posé avant que l’on retourne en France. C’est donc ma petite sœur que nous avons retrouvé en premier! J’étais si émue, et tellement contente! Mais ce n’est pas tout: mon papa était présent, il nous a fait la surprise d’être là au même moment! Ensuite, les parents de Nico nous ont rejoint, nous avons passé un weekend en Belgique ensemble, puis nous sommes redescendus en Normandie avec eux en voiture. Ainsi s’est fait notre retour en France. Nous avons fait le plein d’amour tout l’été. Les retrouvailles avec nos amis et nos familles respectives étaient fortes, joyeuses, heureuses et nécessaires, car 9 mois sans voir un seul de leur visage, c’est très long. Mais nous avons à peine eu le temps de poser nos sacs à dos qu’il a fallu se mettre en quête d’un logement, Nico reprenant le travail seulement quinze jours après notre retour.

Pour savoir comment s’est passée notre journée de retour, rendez-vous ici 😉

Nico à Siquijor

Un nouveau chez nous

Comme je le disais, nous avons vécu quinze jours chez les parents avant de retrouver un appartement. Avant le départ en voyage, nous vivions à Nancy, en Lorraine. Mais c’est en Bretagne que nous avons décidé de démarrer notre nouvelle vie. Nous habitons désormais près de la jolie ville de Rennes, qui nous faisait de l’oeil depuis longtemps. On aime beaucoup le centre historique et la place des Lices, surtout pour son marché du samedi, mais également pour ses nombreux bars, cafés et restaurants (toujours aussi gourmands, n’est-ce pas?). Et le petit plus: nous vivons à moins d’une heure de route de la mer, et ça c’est vraiment chouette (et ça nous manquait un peu en Lorraine)! Nous avons déjà fait quelques visites – je suis allée au moins cinq fois à Saint-Malo depuis que nous vivons ici! Mais on a aussi découvert l’île de Bréhat, la ville de Bécherel, le château de Fougères et nous sommes également retournés près de Brest… Bref, on vous parlera de tout ça bientôt! En attendant, voici quelques images de nos expéditions.

Pour plus de photos de ces lieux magnifiques, suivez-nous sur Instagram 😉

Pêle-mêle Bretagne

Néanmoins, quelque chose nous a frappé lorsque nous sommes rentrés. Lorsqu’il a fallu emménager, nous avons pris conscience de tout le bazar que nous avions laissé chez nos parents, et on s’est fait la réflexion suivante: “nous nous sommes passés de toutes ces choses pendant presque un an, est-ce que nous en avons réellement besoin, finalement?” Détachés de la société de consommation pendant note voyage, nous avons vraiment réalisé en déballant nos cartons que notre vie d’avant allait réellement reprendre son cours. Mais pas mal de choses ont changé, et notamment dans notre manière de consommer, justement. Nous étions assez excités de retrouver un petit cocon où nous installer, et nous avons mis beaucoup de nous dans ce nouvel appartement. Nous l’avons meublé et aménagé comme nous l’imaginions afin d’y créer un espace où on se sent bien et où on a envie de rentrer lorsqu’on n’y est pas. Mais emménager et meubler entièrement un logement de 80m², ça coûte très cher (pour être précis, avec ce que nous avons dépensé pour l’appartement, on aurait pu prolonger de deux mois notre voyage…). Ceci dit, nous avions prévu ces dépenses, et on conseille à tous les voyageurs de prévoir un petit budget pour le retour

Nouvel appartementPremier jour d’emménagement sans meuble et sans carton

On s’est également inscrit à la piscine à la rentrée 2017: Nico fait des séances d’apnée, et moi je passe mon Niveau 1 de plongée! Cette passion pour la plongée, nous l’avons en commun depuis très longtemps, mais jamais avant le voyage nous n’avions plongé ensemble. Mon objectif est d’arriver à la fin du Niveau 2 et de pouvoir plonger avec Nico – qui est déjà certifié et a pu faire des plongées de fou aux Philippines – sans moniteur.

Pour être franche avec vous, j’ai encore aujourd’hui un peu de mal avec le fait de vivre à Rennes. Nancy est une ville que j’appréciais beaucoup, et nous avons encore des amis proches qui vivent là-bas, ainsi que tout mon réseau professionnel, puisque j’y ai fait mes études. Par contre, nous nous sommes rapprochés de la Normandie, notre région natale. C’est ce qu’on voulait depuis le début, et nous en sommes ravis. Aujourd’hui, notre vision de la vie quotidienne a changé. Nous consommons mieux, plus local, plus responsable. Nous avons l’impression d’être plus heureux et de nous sentir un peu plus chez nous que dans notre ancien appartement à Nancy. Même si la ville me manque, pour rien au monde je ne retournerais à ma vie d’avant.

Un nouvel environnement de travail

Avant de partir en voyage, je terminais mes études. J’ai su que j’étais diplômée le jour où nous avons quitté Nancy pour passer une dernière semaine en famille avant le jour J. Nico, lui, prenait quatre semaines de congés, suivies de son congé sabbatique. Il a repris le travail seulement deux semaines après que nous soyons rentrés, mais dans une nouvelle ville. Il était très content de reprendre, et changer d’environnement de travail ne l’a pas perturbé.
Pour moi, ça a été très différent. Depuis la fin de mes études, je m’imaginais travailler à mon compte. Mais j’ai voulu avoir un petit temps d’adaptation avant de me lancer dans un projet. Comme nous sommes rentrés en Juin, j’ai préféré laisser passer l’été et profiter de mes proches. Ensuite, j’ai rejoint Nico dans notre nouveau chez nous, et je me suis occupée de l’emménagement. En Septembre, je me suis lancée en tant qu’auto-entrepreneur, et j’ai également suivi quelques formations pour consolider ce projet. A l’heure d’aujourd’hui, je suis toujours sans mission, et sans emploi. Pour moi, le retour à la réalité ne s’est pas passé comme sur des roulettes, comme on dit. Quand on a 24 ans et qu’on n’a pas d’expérience professionnelle, le monde du travail paraît inaccessible… Je me suis pris une grosse claque, je dois bien l’avouer. Et c’est aussi pour cela que je vis moyennement bien mon retour de voyage dans une nouvelle ville. J’ai eu le sentiment d’avoir fait le mauvais choix, car je suis convaincue que si nous étions revenus en Lorraine, j’aurais trouvé du travail tout de suite étant donné que j’ai beaucoup de contacts là-bas. Mais je suis déterminée, et ne lâche pas l’affaire pour autant. Il faut rester positif, et le voyage m’a appris à le faire. 2018 sera une bonne année, j’en suis persuadée!  

Elise à Siquijor

Qu’est ce que le voyage nous a apporté?

Ce voyage fut un vrai défi pour nous-mêmes et pour notre couple, et nous l’avons relevé haut la main. Certains jours on été plus compliqués que d’autres, mais nous ne retenons que le positif et toutes ces belles choses que cette expérience nous a apportées. Notamment les paysages magnifiques que nous avons vus – le genre de panorama qui reste gravé dans les mémoires – mais aussi et surtout les rencontres qui constituent la plus grande richesse du voyage. Vivre au jour le jour dans des pays où nous ne parlions pas la langue, où nous ne connaissions rien, où nous voguions vers l’inconnu, nous a permis d’améliorer nos capacités d’adaptation et a rendu jour après jour plus facile notre intégration au sein des populations locales. Aujourd’hui, nous allons plus naturellement vers les autres dans notre quotidien. Nous essayons également d’être plus démonstratifs – surtout Nico – envers nos proches pour leur témoigner notre affection et notre amour. Car l’amour, c’est ce qui nous a fait aimer plus que tout notre tour du monde. La générosité, et l’hospitalité des gens vis-à-vis des voyageurs nous a beaucoup touché, que ce soit en Asie ou aux Etats-Unis.  

Se rappeler que nous revenons d’un voyage comme celui-ci, c’est se rendre compte de la chance qu’on s’est donné. Nous sommes heureux et fiers d’avoir accompli ce projet. Et c’est à travers ce blog que nous pouvons partager avec vous nos aventures et nos réflexions. Nous sommes devenus en quelque sorte des raconteurs d’histoires, et il est vrai qu’on ressent énormément de satisfaction à parler de notre voyage. On l’a beaucoup raconté à nos proches, mais aussi à des futurs voyageurs en quête de conseils. Et cet aspect là du retour est quelque chose qui nous tient beaucoup à cœur. Cela fait donc également partie des choses positives que le voyage nous a apporté. Que ce soit dans notre vie personnelle ou dans le monde professionnel, voyager est toujours quelque chose de valorisant. Le tout est de savoir utiliser son expérience comme une profonde ressource qui vous rend intéressant, cultivé et riche de souvenirs. 

Une prochaine destination?

Ce qui est certain, c’est que le virus du voyage, nous l’avons attrapé, et nous ne sommes pas prêts de nous arrêter là (encore quelque chose que le voyage nous a apporté, tiens!). Notre prochaine destination, ce sera… l’ANDALOUSIE ! On se languit déjà de partir à la découverte de l’Alhambra à Grenade, de Séville, de Gibraltar… Bien évidemment, on partagera tout ça avec vous!

On souhaite également visiter plus amplement notre nouvelle région, la Bretagne, et plus largement notre pays, la France, car il y a encore tant de coins que nous ne connaissons pas! On rêve également de pays du nord, d’Amérique du sud, du Japon aussi. Qui sait, peut-être qu’un jour, pour satisfaire nos multiples envies de baroudeurs, nous serons dans l’obligation de repartir en tour du monde.

Nico et Elise à Siquijor

 

4 thoughts on “Retour du monde: notre bilan six mois après

  1. Très belle positivité ma chérie, je suis fière de toi !
    Si c’est comme nous, vous allez adorer l’Andalousie !
    Je vous aime les enfants !
    Maman

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