La boucle de Thakhek et le plateau des Bolavens: le Laos à moto !

Le Laos, vous l’avez compris, c’est un pays magnifique, d’abord par ses habitants, mais aussi pour ses paysages hallucinants. Nous en avons pris plein les yeux, et c’est peu dire tant il y a de belles choses à voir. Mais pour avoir accès à toutes ces belles choses, il faut se rendre à l’évidence: on se doit d’aller les explorer par soi-même. Et le pays s’y prête bien puisque dans toutes les grandes villes on peut louer des motos ou scooters, et à nous la liberté! 

La location de moto au Laos

Il y en a pour tous les prix et tous les goûts, de la moto entièrement manuelle au scooter tout automatique, les prix allant de 40000 kips à 120000 kips pour les plus chers qu’on a vu. Nous, en général, on a pris des motos semi-manuelles, moins coûteuses que les automatiques. En plus, elles sont souvent équipées d’un petit panier devant pour déposer le sac à dos et soulager le dos de celle qui porte les affaires (chacun ses tâches… Nico conduit, moi je fais porte-bagages et GPS). Et Nico se débrouille bien à passer les vitesses avec ses pieds, donc pas de problème pour la semi-manuelle! On a souvent pris des motos de marques chinoises, car elles sont moins chères que les Honda. Pour les longues distances, elles conviennent, mais il faut bien le dire: elle font mal au cul !

La boucle de Thakhek

Si cette petite partie dans le centre du Laos est désormais incontournable, pour nous elle n’était pas du tout prévue. Malgré notre programme chargé et un timing un peu juste, on n’a pas résisté à l’idée de s’y rendre, et de faire une toute petite partie de la boucle. C’est donc dans la guesthouse Thakhek Travel Lodge que nous passons notre première nuit après six heures de bus depuis Vientiane. L’ambiance y est vraiment sympa, et la cuisine est plutôt bonne et bon marché. Juste à côté, un loueur de moto (le nom c’est Pokémon Go, si si), fait notre bonheur: 60000 kips par jour la semi-automatique, et seulement 130000 kips pour la caution. Première agence qui ne prend pas notre passeport ! On ne cherche même pas à négocier le prix. L’aventure peut commencer! 

Notre itinéraire n’a rien de très épique, puisque nous avons seulement fait un aller-retour jusqu’à Thaleng. Une toute petite partie qui nous a déjà émerveillé! Sur notre route, les paysages de montagne sont tout simplement époustouflants, et nous ont rappelé ceux du nord du Laos qu’on avait adoré. Tels deux enfants dans un magasin de jouets, on s’arrêtait tous les 10 kilomètres pour faire des photos. “Oh regarde, là, une montagne!” “Oh, un point d’eau, on s’arrête?”. On a tellement pris notre temps pour arriver à Thaleng qu’on n’en n’avait plus pour aller voir la grotte de Konglor. Mais nous avons croisé bien des merveilles sur notre route le premier jour.

Xang Cave

Tha Falang

Tham Sa Pha In

Paysage magnifique au nom inconnu

À Thalang, nous avons dormi à Sabaidee Guesthouse. Les prix des chambres, c’est un peu à la tête du client. Ils varient de 40000 à 80000 kips pour une chambre double. Apparemment, nous on avait des têtes d’américains… Après négociation on a réussi à obtenir le prix déraisonnable de 70000 kips pour la nuit, avec un petit hamac. L’ambiance est top, on s’est retrouvés autour d’un feu de bois entourés de plein d’autres voyageurs pour partager des beer lao et un barbecue fraîchement préparé par les propriétaires. Si le cœur vous en dit, vous pouvez les défier à la pétanque, mais vous perdrez quoi qu’il arrive 😉 Ils parlent anglais et français (surtout les gros mots), et leurs pains au chocolat sont divins ! 

 

Le lendemain, on devait déjà faire la route dans l’autre sens, car le temps nous manquait pour faire la boucle en entier. Nous nous arrêtons moins, mais nous étions en admirations devant toutes les chandelles du réservoir du barrage de Nam Theun II. On s’est arrêté aussi à la Bouddha Cave qu’on avait loupé la veille, mais c’est une grosse blague, cette grotte: elle est payante, et on a vraiment l’impression que les statues de bouddha ont été posées là uniquement pour les touristes, et il n’y a rien d’autre ! Sans compter les quatre ou cinq personnes qui sont là, à surveiller que vous ne faîtes pas n’importe quoi (et que vous ne faîtes pas de photos, officiellement interdites, mais Nico n’était pas de cet avis). 


 Au final, gros coup de coeur pour ces paysages magnifiques aux alentours de Thakhek, une vrai déception de ne pas avoir eu le temps de tout faire, mais ce sera une bonne excuse pour revenir au Laos ! 

La vidéo:

Le plateau des Bolavens.

Arrivés à Paksé après un trajet de nuit depuis Thakhek, nous nous mettons à la recherche d’une guesthouse pour finir notre nuit. Car il faut le dire, on n’a pas beaucoup dormi, dans ce bus. Le départ s’est fait à 22h depuis la gare de Thakhek. Vers 1h du matin, le chauffeur nous réveille pour un changement de bus. D’un beau bus tout neuf et spacieux, on est passé à un vieux machin tout pourri … Avec un arrêt toutes les heures et une conduite de chauffard, nous arrivons à Paksé à … 4h30 du matin! Super, et maintenant on fait quoi? Ben moi j’aimerais bien dormir quand même parce que je n’ai eu le temps que de faire une petite sieste ! Malheureusement, la plupart des réceptions des guesthouses sont fermées et les seules qui ont un semblant de lumière sont complètes. Pas de bol, nous marchons jusqu’à un petit hôtel normalement ouvert 24h/24. Sauf que la grille de la cour est bel et bien fermée. Bon… Oh tient, un petit resto ouvert ! Le temps de prendre un café et un thé, la grille de l’hôtel s’ouvre. Il est 6h du matin, nous on va se coucher, bonne nuit !

Le réveil tardif nous a fait du bien. On a profité de ce day off pour se balader au bord du Mékong, faire un tour au marché local et manger un bon bouillon [soupe de légume et poisson]! De quoi se mettre en forme pour les quatre jours à venir. Nous avons choisi de faire la grande boucle du plateau des bolavens, en espérant voir un maximum de choses !

Premier jour: de Paksé à Tad Lo

Le périple du plateau des bolavens commence bien évidemment par la location d’une moto ! Les deux loueurs les plus connus sont Miss Noi et Wang Wang. On a loué chez Wang Wang, car pour la caution, on a pu leur laisser une carte d’identité et non le passeport! Et en plus, c’est moins cher (40000k kips pour une semi-manuelle). Malheureusement, même en arrivant tôt le matin, ils n’avaient plus qu’une seule moto semi-manuelle de disponible (la moins chère, donc) et le pneu devait être changé. Pour nous pas de problème, on préfère partir avec un pneu neuf qu’une moto en kit. Sauf que le propriétaire a changé aussi la chambre à air, les freins et à remis en marche le compteur de vitesse. Tout cela a pris un temps fou, nous ne sommes partis qu’à 10h alors qu’on espérait être au plus tôt à Tad Pasuam, la première cascade… Bon, on n’était pas les premiers, mais il n’y avait pas beaucoup de monde, et elle était plutôt jolie ! 

Des jeunes filles rencontrées sur le chemin

Tad Pasuam, première cascade !

Nous traçons ensuite jusqu’à la Tad Sang. Nous trouvons les paysages sur notre route assez banals, enfin beaucoup moins bien qu’à Thakhek. Cette cascade, est impressionnante: on se retrouve en fait au-dessus d’elle après avoir emprunté un long escalier qui descend. Il faut un peu enjamber la rivière à certains endroits, ou alors on peut marcher dans l’eau. Je déconseille cette deuxième option si vous ne voulez pas tomber sur les fesses comme certaines… 😀

Tad Sang

Ensuite, nous nous sommes mis en quête de la Tad Lo. Manque de bol, le GPS nous fait prendre le mauvais chemin, et nous nous retrouvons dans un village où des dizaines d’enfants nous accueillent autour de la moto tandis que nous cherchons désespérément notre chemin. Après quelques sourires et des milliers de “Sabaidee” échangés, un homme vêtu d’une veste militaire s’approche de nous… Va-t-il nous disputer très fort parce que nous sommes des étrangers, posés là au milieu de son village ? Il nous a semblé que oui, mais pas du tout: il nous a indiqué le bon chemin pour nous rendre à la cascade !

Tad Lo

La première journée s’achève, nous louons un petit bungalow pour la nuit à Sailonyom guesthouse. 50000 kips la nuit, avec une belle vue sur la cascade de Tad Hang. J’y mange mon premier poisson fris (le poisson entier, de la tête à la queue), et Nico prend du sticky rice, comme d’habitude. Bien manger, c’est le début du bonheur !

Deuxième jour : de Tad Lo à Bane Beng

Nous reprenons la route pour nous rendre à la Tad Houa Khon. En chemin, nous croisons une pancarte indiquant une cascade à huit kilomètres, qui n’est pas sur notre carte. On décide d’aller y jeter un coup d’oeil. Huit kilomètres de piste où je me retrouve obligée de descendre de la moto pour que Nico puisse nous emmener à bon port… Même à pied, je manque de glisser. Nous arrivons ensuite au pied d’un certain panneau qui est censé indiqué le chemin pour se rendre à la cascade… 

CE PANNEAU :

Merci pour les renseignements…

Au final, nous décidons de laisser la moto et de s’aventurer à pied dans la jungle. Elle ne doit pas être bien loin, cette cascade ! On entend l’eau couler ! Sauf que… la jungle, c’est humide, le terrain est glissant, je tombe une première fois. Je commence à râler, à me dire qu’on devrait peut-être faire demi-tour, mais Nico reste déterminé… La deuxième chute m’a fait péter les plombs, j’ai rebroussé le chemin seule et laissé mon aventurier se débrouiller avec sa cascade. Un bien triste résultat puisqu’il n’a juste pas pu la voir, elle était inaccessible sans guide… Bref, moi j’ai photographié des papillons en attendant, et c’était bien plus intéressant. Bon, on y va, maintenant ? 

Et en bonus, la panne d’essence programmée !

Ps: nous avons volontairement “oublié” de prendre le nom de cette fichue cascade en photo, veuillez nous excuser… Mais on a rencontré un charmant petit animal en route :

Nous arrivons enfin à la Tad Houa Khon. Cette cascade est tout simplement sublime, et on a même piqué une petite tête pour se rafraîchir et se remettre de nos émotions.

Bonus numéro 2: la photo dossier

Le plan suivant était de dormir à Bane Beng, mais quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé la ville sans grand intérêt, un seul motel en vue, et un super accueil du gars au sifflet qui ne voulait pas qu’on s’arrête cinq minutes devant chez lui pour jeter un oeil au GPS… Bref, nous prenons la route en direction d’un homestay que nous avions repéré. Et comme il ne nous était pas arrivé assez d’ennuis pour aujourd’hui, voilà qu’il commence à pleuvoir ! Génial… Nous arrivons devant ce fameux homestay près des cascades de Tayicseua où nous avons encore failli glisser à cause du terrain en ruine, et là, on nous annonce 120000 kips la nuit ! Non mais c’est une blague ? 120000 kips la nuit, pour un homestay ?! Non mais le principe du homestay, et on l’a vécu chez Mister Kee, c’est de dormir chez les gens pour pas trop cher, de partager des repas ensemble et de passer un bon moment. Là, ils proposent juste des bungalows, et les seuls repas que tu peux prendre, c’est dans leur restaurant ! Indignés, on fait demi-tour et on jette notre dévolu sur la Platinium guesthouse. 80000 kips quand même, mais la nuit commençait à tomber, et il n’y avait pas grand chose d’autre sur la route… Heureusement, un petit restaurant tenu par un couple de vietnamiens nous réconforte, et d’autres voyageurs nous accompagnent. Nous passons une très bonne soirée, à écouter des musiques de chez eux (jusqu’à ce que l’un d’entre nous mette Michel Sardou, puis Alizée… merci les chansons françaises, hein…).

Troisième jour : de Bane Beng à Champassak

Après une bonne nuit, nous prenons le petit-déjeuner chez les vietnamiens à nouveau. On pensait en avoir fini avec les emmerdes, quand un québécois s’aperçoit que notre pneu est à plat… La chambre à air qu’ils ont changé chez Wang Wang n’a tenu que deux jours (en même temps c’était une d’occasion…) ! Obligé d’aller la changer à nouveau avant de reprendre la route. 

Après cela, nous passons voir la Nam Tok Katamtok, l’une de nos préférées du plateau des bolavens. Elle est juste merveilleuse !

Ensuite, nous retournons aux cascades Tayisceua. Il y a cinq niveaux de cascades, nous n’en n’avons fait que deux: le terrain était trop difficile pour nous, et on ne prenait pas de plaisir à s’y aventurer… Bref, retour à notre moto, et en route pour la Tad Luang. Elle est assez loin, il faut rouler jusqu’à Paksong, la ville où nous étions censés passer notre troisième nuit. En arrivant sur le parking de la cascade, le brouillard est tombé. On réfléchit: payer une cascade pour la voir à peine, alors qu’on en a déjà vu des dizaines depuis le début du voyage? NON MERCI ! Nous faisons demi-tour, passons devant les plantations de café pour faire quelques photos, et Nico décide de s’arrêter prendre un verre le temps que le brouillard se lève (s’il se lève un jour…). Finalement, la vue se dégage rapidement, et nous partons à la conquête de la dernière cascade de notre périple: la Tad Champi. On a adoré cet endroit, mais il faisait trop froid pour s’y baigner. Une prochaine fois, qui sait ?

Force est de constater que nous n’avons tout simplement pas eu de chance pour faire cette boucle, et une bonne discussion s’est imposé à la fin du troisième jour: QUE FAIT-ON ? Nous avons la moto pour quatre jours, et on dirait qu’en seulement trois, on aura fait les principales cascades que nous voulions voir… De plus, la météo ne semble pas vouloir s’améliorer… Nous décidons donc d’abandonner le plateau des bolavens, et de nous rendre dans la jolie ville de Champassak, au sud de Paksé. Nous trouvons un guesthouse qu’on va qualifier de “bizarre” à 50000 la nuit, et nous avons trouvé le restaurateur le plus cool du monde à Homemade restaurant. La nourriture est super bonne, et les petits-déjeuner TRES copieux. 

Quatrième jour: de Champassak à Paksé

Champassak est une charmante ville au bord du Mékong. Sa principale attraction touristique, c’est le Wat Phou, le plus ancien temple du Laos. Son historicité vaut le déplacement, mais les vieilles pierres, ça se paye: 50000 kips l’entrée par personne, jamais nous n’avions encore payé ce prix pour une visiter que ce soit en Thaïlande ou au Laos…  

Notre impression est personnelle, mais on trouve que le Wat Phou n’a rien a envier à Sukhothai, ou Ayutthaya en Thaïlande… Il est joli, mais sans plus… Les plus courageux montrons tout en haut de la colline pour admirer quelques vestiges. La visite nous a pris une bonne matinée. Après ça, nous nous sommes fait invités par des français originaires du Laos. On a passé un excellent moment avec eux! Mais on a oublié de faire une petite photo souvenir 🙁

Il était déjà 14h quand nous avons repris la route pour Paksé. Nous avons terminé la journée avec la visite du Phu Salao, épuisés mais ravis d’avoir tenté l’expérience du plateau des bolavens en moto !

La vidéo:

 

Le plateau des Bolavens, ce n’est vraiment pas de tout repos. Si c’était à refaire, on ferait la boucle de Thakhek en entier, et la petite boucle du plateau des bolavens (moins de route et plus de choses à voir). Pour finir sur une note très positive de notre séjour au Laos, nous avons passé trois jours à Don Khone, dans les 4000 îles. A part une journée de vélo sous la pluie, nous avons seulement pris le temps de siroter des fruit shake à la noix de coco et surtout à bien se reposer avant de partir explorer un nouveau pays: le Cambodge !

 

 

Infos Pratiques

*Thakhek
Location Moto chez Pokemon Go : 60000 kips/jour
Sabaidee GuestHouse : 70000 kips/nuit
Buddha cave : 5000 kips/personne + 3000 pour la moto 

*Plateau des Bolavens
Location de Moto chez Wang Wang : 40000 kips/jour
Tad Pasuam : 10000 kips/personne + 2000 pour la moto
Tad Lo : Gratuite
Tad Suong : 5000 pour la moto
Bungalow à Tad Lo : 50000 kips/nuit
Platinium GuestHouse : 80000 kips/nuit
Chambre à air avec le montage : 25000 kips
Nam Tok Katamtok : Gratuite
Tad Tayicseua : 5000 kips/personne + 5000 pour la moto
Tad Champi : 5000 kips/personne + 3000 pour la moto

    

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