Article Bonus: notre retour du monde

Si vous êtes tombés sur cet article, c’est que vous venez d’explorer la catégorie Day by day (autrement dit, jour après jour), ou bien que vous avez scrupuleusement lu notre article bilan des Philippines! Dans les deux cas, vous êtes vraiment cool 🙂 Dans cet article, nous allons vous raconter nos péripéties sur la route du retour vers l’Europe après neufs mois de voyage autour du monde. 

C’est à Siquijor, aux Philippines donc, que s’achève notre grand voyage. 9 mois sur les routes. 9 mois à parcourir le monde. 9 pays. La plupart des tourdumondistes partent un an, voire au-delà. Mais tout ce que nous avons fait, nous trouvons cela déjà énorme. Nous avons accompli beaucoup de choses durant ces neufs mois. Et mine de rien, même si nous sommes un peu tristes que ce soit déjà la fin, nous sommes contents de rentrer. Avant de retourner en France, nous avions prévu de passer par la Belgique pour faire un petit coucou à ma soeur qui terminait son année d’études là-bas. La personne qui, sans doute, me manquait le plus. 

Notre dernière soirée aux Philippines, nous l’avons passée dans la superbe piscine de l’hôtel Bluewave Inn, face à la mer. Nous avons passé notre temps à se faire couler l’un et l’autre. Un peu trop peut-être. Si bien que je n’ai pas réussi à vider complètement l’eau de mes oreilles. Le lendemain, cela ne pouvait pas m’échapper. Le jour du départ, celui où nous reprenions l’avion (et nous avions trois vols différents, en plus), je me suis tapé la plus grosse otite de toute ma vie. Je n’ai pas dû avoir souvent d’otites, car vu le mal de chien que ça fait, je m’en souviendrais. Et otite + altitude, cela ne fait pas bon ménage! 

Nous prenons le premier transport de la journée: un tricycle jusqu’à l’embarcadère de Siquijor pour prendre ensuite le ferry qui nous amènera à Dumaguete. Une fois à bord, au loin, une énorme tempête s’abat sur l’une des îles de l’archipel. Nous observons même des tornades! Nous prions pour qu’elles n’arrivent pas jusqu’à nous… Nous y avons échappé, mais l’orage est quand même tombé, et malgré les efforts fournis par nos petites gambettes lancées au pas de course jusqu’au port, c’est complètement trempés que nous arrivons à l’aéroport de Dumaguete, conduits par un second chauffeur de tricycle. 

Nous sommes arrivés plus de deux heures avant l’embarquement. Nous devons donc patienter dans le hall de l’entrée où la climatisation est très forte, et où nous ne pouvons même pas acheter à manger. Nous prenons notre mal en patience, et bien que frigorifiés, nous constatons que grâce à la clim, nos vêtements finissent par sécher. Vient ensuite la vérification des billets et des passeports ainsi que le paiement des frais d’aéroport non compris dans le prix du billet. Comme par hasard, le guichet où nous faisions la queue a fermé juste devant nous car la balance qui sert à peser les bagages est en panne… Obligés de changer de file d’attente et de (re)prendre notre mal en patience… 

Après quoi nous passons du côté du hall d’embarquement. Notre premier avion volera jusqu’à Manille où nous prendrons un plus gros bolide pour Bangkok. Pas de problème d’oreille au décollage, mais à l’atterrissage, je sens que mes tympans vont exploser. Impossible de déglutir pour déboucher mes oreilles. Heureusement, la descente ne dura pas assez longtemps pour que je me sente vraiment mal. Nous arrivons dans les 15h à Manille. Nous mangeons chez Wendys (un fast food américain qu’on adore), puis nous changeons de hall pour nous enregistrer sur le vol de Manille à Bangkok, la ville escale où nous prendrons notre troisième avion pour Bruxelles cette fois-ci. Un retour en Thaïlande qui nous met en joie, mais cette fois-ci, nous resterons dans l’aéroport. Nous décidons également de nous changer, car si nos vêtement sont secs, il n’en va pas de même pour nos chaussettes, et qui plus est, on ne vous raconte pas l’odeur des pieds humides si nous décidons d’enlever nos chaussures dans le vol de nuit… Bref, passons les détails. Nous nous changeons et regardons une dernière fois autour de nous avant de dire au-revoir une bonne fois pour toutes aux Philippines.

Fin du trip

Le second vol fut pour moi le plus long et le plus horrible des trois (et de tous les vols que j’ai pu faire dans ma vie, en fait). Mes oreilles m’ont fait un mal de chien tout du long. Impossible de dormir, impossible de me concentrer sur autre chose… J’ai vécu un véritable enfer. Heureusement, la compagnie Thaï Airways m’a réconfortée en apportant le repas, qui est d’une grande qualité. Leurs avions sont très confortables, et esthétiquement parlant, ils sont même plutôt jolis!

A l’arrivée à Bangkok, un renforcement de sécurité a fait que nous avons mis plus d’une heure à regagner le hall dans lequel nous étions censés embarquer pour notre troisième et dernier vol. Il est presque 23h. La fatigue commence à se faire ressentir, et évidemment, pour ne rien arranger, Nico et moi nous disputons. On ne se rappelle plus vraiment pourquoi, mais on s’est fait la tête pendant un bon bout de temps. Pas très glamour comme retour de voyage après avoir vécu ces neufs mois carrément dingues et magiques! Mais c’est la vie, ça arrive à tout le monde. Une fois dans le hall d’embarquement, j’échange un peu d’euros que nous avions changé à Manille contre des pesos philippins, mais cette fois-ci contre de la monnaie thaï. Je voulais absolument acheter des chewing-gums. Pour pouvoir déglutir facilement en altitude, il n’y a rien de mieux! C’est une bonne astuce. J’espérais que ça m’aide à passer un vol plus agréable que le précédent. 

Au moment du décollage, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Ce voyage s’achève, Nico et moi sommes fâchés, nous sommes fatigués, je suis épuisée par cette otite de malheur, et nous nous éloignons petit à petit de Bangkok, cette ville que j’avais tellement aimé visiter… Il est presque 1h du matin, et les hôtesses amènent le repas. Encore un? Je n’avais aucunement envie de manger, étant donné que nous avions déjà eu celui du vol précédent. Nico, lui, ne s’est pas fait prier pour manger une deuxième fois. Bon je vous rassure, on a fini par se réconcilier et s’endormir l’un contre l’autre une fois le ventre de monsieur bien rempli.

Le vol était long, mais nous sommes finalement arrivés de bonne humeur à Bruxelles. L’atterrissage n’a pas endommagé plus que ça mes oreilles, ou en tout cas, j’ai eu moins mal que sur le vol précédent (je pense que le chewing-gum y est pour beaucoup, quand même). Nous n’avons pas beaucoup dormi, mais nous sommes contents d’arriver, et surtout ravis d’avoir choisi cette compagnie. Avant de récupérer nos bagages, nous passons les premiers portiques. Ça y est, c’est le retour en Europe, le retour chez nous (ou presque). Mais c’était sans compter sur les détecteurs de visages automatiques. Je suis passée sans problèmes tandis que Nico, lui, est resté bloqué. Forcément, avec sa grande barbe, il ne ressemblait plus trop à sa photo d’identité. Il est resté une bonne vingtaine de minutes enfermés dans un sas vitré. Après quoi, une dame de l’administration a enfin bien voulu s’occuper de lui et l’a fait sortir. Elle lui a simplement demandé d’où il venait, puis elle l’a laissé partir. Nous n’avions jamais eu de problème en passant les portiques pendant notre voyage, et c’est au retour que nous sommes embêtés… Mais quelle logique!

Les péripéties s’arrêtent là, et même si nous avions encore un train à prendre jusqu’à Gent, il ne nous arriva rien de plus que tout ce que nous venons de vous raconter. Finalement, cette journée de retour aura été épuisante et complètement dingue, mais nous en gardons un souvenir mémorable… En attendant, j’ai soigné mon otite, j’ai retrouvé ma sœur, puis nous avons retrouvé nos familles et nos amis. Sans leur amour, le retour aurait sûrement été un peu plus dur que ce qu’il a été. Alors merci à eux!

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